La place des entreprises dans la transformation sociétale

« Qu’il s’agisse du Nord ou du Sud, nous partageons tous la même planète et devons relever ensemble le défi des changements climatiques » déclarait le président de la COP 26. Plus largement, c’est bien tous ensemble que nous relèverons les multiples défis sociétaux d’aujourd’hui et de demain. 

Dans un monde où les mutations technologiques, comportementales et sociales se succèdent, où la quête de sens n’a jamais été aussi prégnante, la réalité VICA est plus que jamais au coeur des préoccupations.

Pour les entreprises, l’ambition est majeure et les enjeux sont multiples !

La crise sanitaire a totalement bouleversé nos méthodes de travail, nos manières de consommer et de vivre. Ainsi, 64% des Français déclarent agir et consommer de manière plus responsable depuis le début de la pandémie(1), ce qui traduit une prise de conscience et une sensibilité accrue aux enjeux sociétaux.

Face à ces nouvelles attentes et à des défis humains toujours plus importants, les entreprises sont nombreuses à vouloir réconcilier développement économique et impact positif, afin d’assurer une performance à la fois durable et responsable

86% des français pensent que l’entreprise a le pouvoir de rendre le monde d’aujourd’hui et de demain meilleur (2) 

Au travers de la loi PACTE, l’État français invite les entreprises à repenser leur place au sein de la société. L’objectif est de poser le cadre d’une transformation sociétale où chaque organisation est libre de déterminer son niveau d’implication. 

Ce cadre se décline au travers de trois niveaux d’engagements : 

  1. Pour toutes les entreprises : la prise en considération des enjeux sociaux et environnementaux dans leur activité. Elle s’impose aux entreprises et se traduit généralement par la mise en place d’une politique RSE, mesurable par des critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG). 
  2. Pour les volontaires : la définition et l’intégration de leur raison d’être dans leurs statuts. 
  3. Pour les plus engagées : l’adoption de la qualité de Société à Mission où la raison d’être s’accompagne d’une obligation de résultat en y associant des objectifs opérationnels. On recense aujourd’hui plus de 400 Sociétés à Mission en France. 

Au-delà, différents « labels » permettent aux entreprises de structurer et d’encadrer leur engagement sociétal. Parmi eux, on retrouve notamment la certification B Corporation qui compte plus de 3400 adhérents répartis dans 74 pays, l’agrément ESUS ou encore le label LUCIE qui s’appuie sur la norme ISO 26000. 

Une entreprise peut cumuler différents « labels ». Par exemple, la qualité de Société à Mission peut être complétée par la certification B Corporation qui facilite et apporte un cadre complémentaire à la déclinaison de la raison d’être. 

Pour concrétiser leurs volontés de contribuer au bien commun et d’avoir un impact positif sur la société, les entreprises doivent, chacune à leur échelle, identifier leurs leviers d’actions et définir leurs propres « combats » (lutte contre la pauvreté ou toute forme d’inégalité, préservation de l’environnement…). Elles peuvent pour se faire s’appuyer sur les 17 Objectifs de Développement Durable(3) définis par l’ONU. 

70% des collaborateurs se disent volontaires pour s’impliquer davantage dans la démarche RSE de leur organisation (4)

Maillon plus que jamais indispensable à la transformation sociétale attendue, l’entreprise dispose aujourd’hui de l’ensemble des ingrédients pour mener à bien sa mutation et contribuer à un futur souhaitable. 

Pour ce faire, elle se devra d’agir en synergie avec l’ensemble des parties prenantes de son écosystème, et en particulier de proposer un terrain d’expression et d’épanouissement à des collaborateurs souhaitant plus que jamais exercer un métier porteur de sens, au sein d’une organisation en adéquation avec leurs valeurs.

Sources:

(1) Baromètre institut du capitalisme responsable

(2) Étude Great Place To Work® 2020

(3) Les objectifs de Développement Durable

(4) Quatrième vague de l’observatoire « les salariés et l’entreprise responsable »

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